fleurine

fleurine [ flɶrin ] n. f.

• 1798; p.-ê. de l'occitan fleurar « souffler »

♦ Région. Fissure due à l'érosion, assurant la ventilation de cavités souterraines.

fleurine [flœʀin] n. f.

ÉTYM. 1798, Chaptal; p.-ê. du v. occitan fleurar « souffler », cf. lat. flatare, anc. franç. flaer, et effleer « s'exhaler », refleer « respirer », car, selon P. Larousse, « il sort par les fissures un vent froid, assez fort pour éteindre une chandelle ».

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♦ Régional. Dans les rochers calcaires du Combalou (causse du Larzac, Aveyron), Fissure formant cheminée qui met en communication l'air de cavités sous-jacentes avec l'extérieur. || Les fleurines assurent naturellement la ventilation des caves d'affinage du roquefort. — REM. Certains auteurs confondent, à tort, caves naturelles et fleurines.

1 C'est dans les caves de Roquefort, où règnent des courants frais et humides issus des « fleurines » ou failles de la montagne, avec une température constante de 5 à 7°, que les fromages acquièrent leur qualité et leur saveur particulières. Ils y sont salés, brossés et piqués, puis rangés sur champ sur des tablettes de bois (…)

Jean-Jacques Fauvel, Cévennes-Languedoc, p. 582.

2 Ces falaises qui en tous lieux bordent le causse, dominant les vallées du Tarn, de la Jonte et de la Dourbie, sont souvent entaillées de fissures profondes où pousse une végétation luxuriante et touffue, où gîtent les rapaces et qu'on appelle des canolles. Incluses dans le plateau, encloses dans le sous-sol comme des cheminées naturelles, elles deviennent alors des fleurines.

Jacques Lacarrière, Chemin faisant…, p. 190.

Encyclopédie Universelle. 2012.